Portrait #4 – Quentin Langlais, Assembleur-Soudeur chez Hemery-Hervieux
31 janvier 2024
Un bâtiment industriel qui sort de terre, c’est la concrétisation d’un travail de plusieurs mois, la matérialisation de compétences et de savoir-faire qui œuvrent ensemble dans un objectif commun.
Chargée d’affaires comme Eve-Anne Gaudin, dessinateur comme Baptiste Perrault ou conducteur de travaux comme Hyacinthe Nael, chaque collaborateur occupe une place bien définie dans la chaîne de fabrication des constructions métalliques.
Après le bureau d’études et les chantiers, nous entrons aujourd’hui dans l’atelier avec le portrait de Quentin Langlais, assembleur-soudeur et responsable adjoint charpente métallique chez Hemery-Hervieux.
Bonjour Quentin, cela fait bientôt 10 ans que vous travaillez au sein d’Hemery-Hervieux. Pouvez-vous nous raconter les débuts de votre parcours professionnel ?
Il a commencé assez tôt. J’ai rapidement voulu entrer dans le monde du travail. Après le collège, j’ai intégré le Lycée Professionnel Les Trois Rivières à Pontchâteau dans la filière chaudronnerie. Les stages que j’avais effectués en 3ème m’avaient donné envie de travailler « la ferraille ». Au bout d’un an, je me suis dirigé vers un apprentissage. J’avais besoin d’être en contact avec le monde professionnel.
Pendant deux ans, j’ai travaillé aux Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire. J’étais sur la partie tuyauterie qui consiste à raccorder les réseaux qui alimentent les moteurs en combustibles.
Après mon bac, j’avais envie de voir autre chose. Des collègues qui travaillaient en charpente métallique m’avaient parlé de Hemery-Hervieux alors j’ai postulé au poste d’assembleur-soudeur.
Depuis 2014, vous avez évolué au sein de l’entreprise. Qu’y avez-vous découvert ?
Le plaisir de la polyvalence. Je suis quelqu’un de très curieux, qui a soif d’apprendre et qui n’aime pas la routine. Quand j’ai intégré Hemery-Hervieux, j’étais à mes débuts en tant qu’assembleur-soudeur. Je fabriquais des petites pièces pour la charpente : des profils, des accessoires plutôt « standards ».
Aujourd’hui, je réalise des pièces beaucoup plus grosses et structurelles qui font partie de l’ossature d’une construction métallique. Je peux assembler des poteaux de 600 kg à 6 tonnes et de 8 à 15 mètres de haut. Sur ce type de pièces, ce ne sont pas de grandes séries mais du sur-mesure. C’est ça qui me plaît.
Justement, à quoi ressemble votre quotidien d’assembleur-soudeur chez Hemery-Hervieux ?
Chaque journée est différente. Personnellement, j’aime beaucoup la diversité de mon poste. Bien entendu, une grande partie de mon temps est consacrée à la réalisation de pièces pour la charpente métallique au sein de l’atelier. Comme nous avons un bureau d’études en interne, j’ai pas mal d’interactions avec mes collègues dessinateurs et chargés d’affaires.
Depuis 3 ans, je pilote aussi les équipes en tant que responsable adjoint en charpente métallique. Je supervise le travail des assembleurs-soudeurs, je fais le lien entre l’équipe du matin et celle de l’après-midi, je forme les apprentis. Comme je suis sur le terrain, je soulage le responsable charpente et débit qui peut se concentrer sur ses missions de coordination.
Au vu de votre expérience, quelles sont, selon vous, les qualités requises pour être assembleur-soudeur ?
Déjà, il faut avoir envie d’apprendre. Pour moi, la curiosité est essentielle. Sans doute parce que je le suis moi-même ! Il faut aussi savoir que c’est un métier technique qui demande de pouvoir s’adapter et d’avoir plusieurs cordes à son arc.
Je manipule des machines et des outils imposants comme des portiques et des ponts roulants, je soude, je peux assembler jusqu’à 15 ou 20 pièces pour constituer un poteau. Cela demande de bien savoir lire un plan pour mettre les pièces dans le bon ordre et aussi de penser au soudeur qui peut intervenir en complément.
Parmi les projets sur lesquels vous êtes intervenu chez Hemery-Hervieux, y en a-t-il un qui vous a marqué ?
J’interviens sur tout type de bâtiment en charpente métallique mais je garde bien en mémoire celui du parking aérien du Super U situé à Nort-sur-Erdre. Ce sont la technicité et la complexité des poteaux qui m’ont marqué. A l’intérieur, il fallait intégrer un treillis, autrement dit des fers à béton pour renforcer leur solidité.
L’enjeu : assembler ces poteaux complexes qui étaient en deux ou trois parties en simplifiant au maximum le travail de soudure qui suivait. Cela demande de savoir se projeter et de penser aux corps de métier qui interviennent après vous.
L’anticipation et l’interaction sont donc primordiales dans votre travail ?
Oui, une erreur d’assemblage peut carrément bloquer un chantier. Si on peut la corriger sur place, tant mieux mais s’il faut faire revenir les pièces à l’atelier, c’est une autre histoire. Personne n’est à l’abri d’une erreur mais je crois que comprendre la finalité de son métier est une grande aide au quotidien. C’est notamment pour cela que j’apprécie de travailler au sein d’une PME comme Hemery-Hervieux.
Ici, la plupart des pièces sont conçues en interne. L’atelier est en lien étroit avec le bureau d’études. Quand nous fabriquons les éléments d’une charpente métallique, nous savons à quoi ils vont servir. Cela donne plus de concret au métier. Pour moi, notre polyvalence et nos multiples interactions sont un atout.
Nous pouvons rapidement valider les pièces modélisées et nous assurer que nos machines seront capables de les réaliser. On gagne en temps et en qualité sur la conception et la fabrication, on peut aussi facilement s’ajuster en cas d’imprévu. Là où il faut parfois une demi-journée dans un grand groupe, chez nous, en un quart d’heure, c’est réglé.
Cette proximité au sein de l’entreprise, elle est importante pour vous ?
Beaucoup, oui. Je me sens bien dans cette entreprise « à taille humaine » où les rapports sont plus directs, plus proches. Il y a une dimension familiale et plus sociale dans une PME comme Hemery-Hervieux. Tout le monde est accessible, y compris le patron.
Vous savez, quand je suis entré dans l’entreprise, au bout de trois ans, j’ai voulu tester autre chose. Je suis parti dans un grand groupe et finalement, je suis revenu chez Hemery-Hervieux au bout de 6 mois. Cette vie d’entreprise me manquait.
D’ailleurs, j’ai choisi de m’y impliquer en entrant dans le CSE (Comité Social et Economique) d’Hemery en tant que secrétaire adjoint. J’aime mon entreprise, je suis content de la voir évoluer et de contribuer à la faire vivre.
Pour finir, Quentin, s’il y avait un mot à retenir aujourd’hui ?
Sans conteste, la polyvalence. Pour moi, c’est à la fois le maître mot de mon métier et la façon dont je le vis au sein d’Hemery-Hervieux. Les jours ne se ressemblent pas et j’ai la chance d’être dans une entreprise qui évolue et qui se modernise.
Bientôt, nous allons accueillir une nouvelle chaîne de production pour la charpente au sein de l’atelier. Encore une occasion d’apprendre, de me former, d’élargir mes compétences.
Merci Quentin d’être revenu sur votre parcours, votre vision du métier d’assembleur-soudeur et sur la façon dont vous lui donnez vie au sein de l’entreprise. Une polyvalence qui pourrait bien faire des émules.