Portrait #3 – Baptiste Perrault, Dessinateur chez Hemery-Hervieux
24 février 2023
Pour Rémi Berneau, Dirigeant de Hemery-Hervieux, « l’entreprise est une organisation qui doit faire progresser les gens et au sein de laquelle ils doivent avoir plaisir à évoluer. » C’est notamment, dans cette perspective, que nous accueillons des étudiants en alternance. A travers ce nouveau portrait, Baptiste Perrault, dessinateur charpente, nous partage son goût pour le dessin industriel et l’intérêt que représente cette façon d’entrer dans la vie professionnelle.
Bonjour Baptiste. Vous êtes dessinateur charpente et en alternance chez Hemery-Hervieux depuis un an et demi. Depuis quand souhaitez-vous faire du dessin industriel ?
Depuis longtemps ! Depuis que je suis tout petit, je me suis toujours intéressé au dessin et à l’architecture. Souvent, je regardais des vidéos qui montraient les différentes étapes de la conception d’une maison. Quand j’étais au collège, j’avais choisi de faire mon stage de 3ème chez Hemery-Hervieux.
C’est en découvrant le dessin technique pour concevoir les bennes et les charpentes que j’ai réalisé que je voulais me tourner vers le dessin industriel. Il y a des aspects plus techniques qu’en architecture, des bâtiments de grande ampleur et surtout de nombreux liens qui doivent se faire dès l’amont avec les autres intervenants, à l’atelier et sur les chantiers.
Vous avez donc choisi de poursuivre vos études dans cette optique ?
Tout à fait. J’ai passé un bac STI2D (Sciences et Technologies de l’Industrie et du Développement Durable) au lycée Marcel Callo à Redon. Ensuite, j’ai cherché une alternance afin de poursuivre avec un BTS AMCR (Architectures en métal : conception et réalisation) à l’UIMM de Lorient.
C’est le même établissement par lequel est passé Hyacinthe Naël, conducteur de travaux. Je savais que chez Hemery-Hervieux, j’aurais accès à un poste de dessinateur charpente qui m’offrirait une formation très diversifiée. J’ai donc intégré l’entreprise pour une alternance de deux ans en septembre 2021.
Justement, comment se traduit cette diversité, pour vous, en tant que dessinateur charpente ?
Pour chacun des projets sur lequel je travaille, j’ai beaucoup d’interactions avec les autres corps de métier de l’entreprise. Cela commence avec le chargé d’affaires qui me transmet le cahier des charges avec toutes les dimensions du bâtiment et des pièces à concevoir. Parfois, il me fournit des plans réalisés à la main.
Mon travail consiste à tout modéliser grâce à un logiciel auquel j’ai été formé et qui a été développé par Tekla. Après avoir réalisé les vues 3D, je conçois des croquis destinés à l’atelier. Ils servent alors à la fabrication des pièces mais aussi parfois à l’assemblage.
Enfin, je réalise des plans de montage qui servent au conducteur de travaux qui pilote le chantier. Pendant toute la durée du projet, je communique avec le chargé d’affaires qui est, lui, en relation directe avec le client. En tant que dessinateur, grâce à ces liens au sein de l’entreprise, j’ai une vision globale des projets.
Pouvoir intervenir à toutes les phases d’un projet, c’est ce qui vous plaît chez Hemery-Hervieux ?
Clairement, oui, j’aime cette polyvalence et je savais que je la trouverais chez Hemery-Hervieux. Le fait que l’entreprise gère les projets de A à Z est une vraie opportunité d’apprentissage pour un alternant. L’autre avantage pour moi, c’est la proximité des chantiers sur lesquels j’interviens.
J’ai la chance de pouvoir me rendre sur site et de voir « en vrai » la concrétisation de ce que j’ai conçu. C’est une bonne façon de se rendre compte qu’une petite erreur de modélisation peut avoir beaucoup de conséquences pour les autres corps de métier.
En intervenant à chaque phase d’un projet, le dessinateur a pas mal de responsabilités. J’ai la chance, d’être encadré par des professionnels rassurants qui me disent que « c’est en faisant des erreurs que l’on apprend ». Entre le chargé d’affaires, mes collègues dessinateurs et les autres collaborateurs avec qui j’échange, on m’offre plusieurs points de vue sur un projet. C’est d’une grande richesse.
D’après votre expérience, vous diriez qu’il faut quelles qualités pour occuper un poste de dessinateur industriel ?
Tout d’abord, je pense qu’il faut être rigoureux et minutieux. Etant dans l’entreprise deux semaines sur quatre, je travaille sur des petits projets et mon intervention est surtout axée sur la serrurerie. Les escaliers, les garde-corps, les auvents, les portes et les portails qui font partie de ce secteur d’activité demandent beaucoup de précisions car on est dans le détail.
Pour moi, c’est riche d’enseignement car il y a toujours de la serrurerie sur un bâtiment et elle dépend de normes techniques et de sécurité spécifiques. En tant que dessinateur, on a donc de nombreuses interactions avec d’autres métiers et on peut intervenir sur plusieurs dossiers à la fois. Il est donc impératif d’être attentif aux autres et très bien organisé pour passer d’un projet à l’autre. On a un peu de pression, forcément, mais si on aime le contact, on se plaît à ce type de poste.
Parmi les projets sur lesquels vous êtes intervenu, y en a-t-il un qui vous a marqué plus particulièrement ?
Oui, c’est la réalisation de l’un de mes tout premiers escaliers. C’était pour des bâtiments commerciaux à Ploërmel. J’ai conçu un escalier pour accéder à la toiture, il faisait 15 mètres de long et 8 mètres de haut. Il y avait beaucoup de contraintes à respecter avec notamment des paliers intermédiaires imposés par les normes de sécurité et nécessaires pour la stabilité de l’ouvrage. Ce qui m’a marqué en particulier : c’est la première fois que j’allais sur un chantier.
J’ai participé au montage avec mes collègues. J’ai pu me rendre compte de la réalité du terrain. Nous avons d’ailleurs fait des ajustements sur place et revu quelques éléments de modélisation pour nous adapter aux contraintes du terrain. Là, par exemple, il fallait être très précis par rapport à la place prévue pour les engins de montage.
Cela m’a permis d’avoir cette vision globale du projet et de voir comment, à travers la modélisation, je pouvais faciliter le travail de mes collègues sur le chantier. Cette fois-ci, j’ai fait les plans, j’ai soudé, monté les pièces. Le résultat final n’était pas que sur photo. C’est plutôt gratifiant !
Dans six mois, vous aurez terminé votre alternance chez Hemery-Hervieux. Qu’envisagez-vous pour la suite ?
J’aimerais rester dans l’entreprise et faire une licence en alternance. J’ai envie d’évoluer dans mon métier et d’intervenir sur des bâtiments plus grands. Concevoir des charpentes pour des bâtiments de plusieurs tonnes destinés à l’industrie par exemple, c’est le type de projet qui m’intéresse pour l’avenir. Cela impliquera plus de temps, plus de détails, plus de responsabilités et d’interactions avec le client aussi.
L’avantage de faire mon parcours chez Hemery-Hervieux, c’est que je travaille presque en autonomie et qu’on m’offre justement cette perspective d’évolution. Et puis, comme l’entreprise intègre aussi la partie enveloppe des bâtiments, je pourrais éventuellement m’ouvrir sur cette autre spécificité en tant que dessinateur.
Baptiste, pour conclure, s’il y avait un mot à retenir aujourd’hui ?
Je dirai l’entraide. J’ai toujours eu de très bons échos sur l’ambiance qui règne au sein d’Hemery-Hervieux. Ma mère y est assistante commerciale. Ayant moi aussi intégré l’entreprise, je confirme. Je trouve que nous sommes tous reliés les uns aux autres, que les contacts sont spontanés et que l’un des points forts de l’entreprise, c’est de pouvoir compter les uns sur les autres pour faire face aux difficultés.
Merci Baptiste pour votre retour d’expériences à la fois sur votre métier et sur votre parcours en tant qu’alternant. Sans doute pourra-t-il donner envie à d’autres étudiants d’emprunter cette voie ?